Auteur : Patricia de Figieredo
Article publié le 5 août 2020

Le nouveau restaurant d’Alan Geaam est un bistrot libanais au cœur du Marais. Avec Qasti « mon histoire » en libanais,  le chef étoilé du restaurant éponyme cherche autant à faire découvrir la cuisine de ses origines que de respecter une dynamique de bistrot sans artifice à prix modérés. Il reste ouvert tout l’été.

Le parcours de vie atypique d’un « alchimiste des saveurs »

Alan Geaam revenique son histoire dans le décor de son bistrot Qasti dans le 3e © P. de Figueiredo (1)

Né en 1974 à Monravia au Libéria qu’il fuit à cause d’une guerre civile, Alan Geaam a grandi à Tripoli au Liban qui fut, elle aussi, déchirée par une guerre civile. Autodidacte, c’est sa mère d’origine libanaise qui l’initie à la cuisine. Arrivé en France en 1999 après un détour à Milan et Prague, avec un visa de 7 jours, et quelques sous, le jeune homme de 21 ans affirme sa volonté de devenir chef quoiqu’il en coûte. Le destin l’invitera à remplacer le cuisinier d’ une table dont il devait recarreler la salle…

Huit années s’écoulent. C’est en 2007 qu’il reprend L’Auberge Nicolas Flamel, la plus ancienne maison de Paris qu’il détient toujours, en mettant en place une carte de cuisine française classique revisitée. Puis il ouvre en 2015 un bistrot à ses initiales, AG au cœur des Halles et Saint-Germain où percent déjà ses influences libanaises.

Enfin grâce à son restaurant gastronomique éponyme « Alan Geaam » rue Lauriston , il trouve la consécration en associant avec raffinement la cuisine française et ses influences orientales. Le Guide Michelin lui attribue une étoile en 2018.

La salle du Quasti @P.de Figuieredo

Le « bistrot » Qasti en hommage à sa mère

Ouvert en février 2020, juste quelques semaines avant le confinement, Qasti se revendique comme un « bistrot libanais » à l’image du chef, fier de ses cultures et totalement intégré dans la culture gastronomique française : « C’est un hommage à mes racines, à la cuisine libanaise. explique le chef, avec cette chaleur tout méditerranéenne Je voulais aussi de cette façon remercier ma mère, et également changer l’image de la cuisine libanaise : montrer qu’elle est raffinée et saisonnière, sortir des clichés et servie avec tous les codes d’un bistrot français. »

Oubliez les mezzés que vous connaissez et découvrez ceux d’Alan

Houmous et Topito au Qasti ©P de Figueiredo

Ainsi à commander séance tenante : l’ Houmous & Topito : la purée de pois chiche est relevée par les œufs de poissons volants qui apportent un doux croquant, le tout agrémenté par des pois chiches cuits à point.

Ou encore, celui aux Feuilles de vignes & Langoustines, un mélange raffiné et goûteux.

Côté plats : l’agneau confit, freekeh, et fruits secs est un must et le burger végétarien Fa’Burger ravira les amateurs (galette de fafadel, tomate, chou rouge, pickles, tahini, frites de patates douces)

En dessert : Le mini baklava, la Rose des sables au chocolat, le mouhalabieh aux fraises (flan parfumé à la fleur d’oranger) crémeux et léger à la fois et surtout la glace achta ( à la fleur d’oranger) et ses cheveux d’ange d’une incroyable légèreté

Agneau confit, freekeh, et fruits secs @ Qasti Alan Geaam

Un voyage très intense au pays du Cèdre

Pour ceux qui restent à Paris cet été, c’est à un véritable voyage gastronomique au pays du Cèdre qui vous est proposé par l’équipe chaleureuse du Quasti ; à la fois haut en couleurs et en saveurs, plongé dans sa salle aux tons bleus et blancs ou sur la terrasse située devant le bistrot.