Auteur : Robert Mauss
Article publié le 19 février 2024

Parmi les constructeurs japonais, Nissan figure comme le précurseur des voitures 100% électriques. Honda a longtemps fait de la figuration. Toyota s’était endormi sur les lauriers de ses Prius hybrides avant de réagir. Et les autres tentent de rattraper leur retard, voir notre panorama des prochains modèles. Avec l’Ariya, Nissan place la barre très haut. Un résumé d’un excellent savoir-faire constaté par Robert Mauss après son test du modèle Engage qui place la marque au niveau des meilleurs. 

Tout pour le confort

L’Ariya offre un rayon de braquage de 10,80m Photo Robert Mauss

L’Ariya Nissan offre déjà des dimensions appréciables. Avec une longueur de 4,60m déjà il ne passe pas inaperçu.  Du coup, la voiture délivre un empattement (la distance entre les roues) de 2,80 m ce qui offre un espace considérable pour les passagers à l’avant comme à l’arrière. Nous l’avons vérifié, des personnes mesurant jusqu’à 1,90 m sont à l’aise dans l’Ariya, à l’avant ou à l’arrière.

Ce sentiment d’espace est conforté par le plancher parfaitement plat du véhicule qui permet de poser son sac ou d’étendre ses jambes. La voiture profitait même d’une moquette plutôt épaisse. Comme une Rolls !

Les sièges (chauffants) offrent une bonne assise, sans prétendre servir pour des rallyes. Conducteur et passagers peuvent parcourir des centaines de kilomètres dans le plus grand confort. Bien entendu, en bon véhicule électrique l’Ariya se meut silencieusement. L’absence de bruit est encore accentuée  par des vitres spéciales. Au volant, la direction est souple, précise sans être trop directive. La voiture se pilote littéralement d’un doigt, en ville comme sur route ! On oublie complètement qu’il s’agit d’un véhicule de grande taille pesant 2,2 tonnes. Les suspensions sont fermes comme il faut pour absorber les vibrations.
A noter un rayon de braquage impressionnant de 10,80m. Le système de freinage est efficace même en cas d’urgence.

Robert Mauss de Singular’s devant la Nissan Anya Engage avant son test Photo Robert Mauss

Nissan a conçu une planche de bord rationnelle.

Nous n’avons pas essayé le véhicule toute option, mais finalement peu importe. Par exemple, cette version baptisée Engage ne disposait pas d’un écran tête haute, mais dans la mesure où le compteur indique précisément, la vitesse du véhicule et la signalisation routière, le conducteur se dispense de cet accessoire. Nous n’avons pas non plus profité de la caméra arrière qui transforme le rétroviseur central en écran TV. Là encore, on s’en passe assez bien même pour les manœuvres de stationnement. Surtout que de base la voiture dispose  de très nombreux capteurs et autres caméras qui permettent de manœuvrer sereinement. Ainsi, en marche arrière, le conducteur dispose d’un écran clair et précis.

La planche de bord de la Nissan Ariya intègre le compteur et l’ordinateur Photo Robert Mauss

La conduite intérieure de la Nissan Ariya est assortie à la couleur de la carrosserie Photo Robert Mauss

Un véhicule à vocation familiale

Le modèle Engage testé dispose d’une batterie de 87 kWh capable théoriquement de rouler 540 kilomètres et d’une motorisation forte de 242 chevaux. Les clients peuvent choisir des versions moins puissantes ou au contraire plus performantes avec quatre roues motrices. Sincèrement, il faudrait parcourir des distances importantes sur des routes de montagne pour apprécier la différence.  Cette Ariya Engage est capable d’atteindre 200 km/h en vitesse de pointe et de passer de 0 à 100 km/h en moins de 8 secondes. On trouvera mieux, c’est certain, mais ce SUV est avant tout un véhicule à vocation familiale qui ne se prend pas pour une bête de course.
Soulignons aussi les nombreux rangements, la présence de ports USB devant et derrière ainsi que des éléments de décoration qui souligne encore l’aspect haut de gamme du véhicule. Par exemple, la voiture que nous avait confiée le constructeur arborait une magnifique robe bleue conjuguée avec une conduite intérieure de la même couleur.

Un infotainment complet

Le compteur et l’ordinateur tactile (12,3’’) sont bien intégrés dans la planche de bord.  Il faut saluer l’effort d’ergonomie réalisé par les designers de Nissan. Les réglages sont simples. On maitrise rapidement les principales fonctionnalités sans recourir au service d’un formateur pendant trois jours. L’utilisateur passe aisément d’une fonction à l’autre : téléphone, GPS, radio…   Mention spéciale au système audio signé Bose avec dix haut-parleurs. On peut regretter que l’affichage du GPS ne se conforme pas aux derniers canons de l’affichage, mais le terminal fait son travail efficacement.  Le volant permet également d’accéder à plusieurs réglages comme le limiteur de vitesse ou la radio.
Autre bémol : le levier de vitesse inutilement complexe. Là pour le coup, il faut un moment pour comprendre et maitriser son fonctionnement.

Resta la question toujours stratégique de l’autonomie et des capacités de recharge du véhicule.

Dans a jolie robe bleue, la Nissan Ariya Engage attire le regard Photo Robert Mauss

Nissan assure que les Ariya dotée de la batterie de 87 kWh délivrent 540 kilomètres d’autonomie et peuvent se recharger entre 20 et 80% en trente minutes. Nos estimations sont un peu différentes. La consommation électrique atteint les 20 kWh et malgré les systèmes de freinage régénératif, il vaut mieux miser sur une autonomie comprise entre 450 et 480 kilomètres selon ses usages et malgré un système complexe de récupération de vitesse. La durée de recharge varie bien entendu selon le chargeur et l’état du réseau. Sur une borne Ionity, nous avons compté plutôt trois-quarts d’heure pour passer de 20 à 80%. Cette information est purement indicative. Sur une autre borne, la charge aurait pu être effectuée plus rapidement.

Il faudra dépenser 51 000 euros pour prendre le volant du modèle Engage essayé par nos soins. Et donc se dispenser des aides de l’état qui concernent uniquement les véhicules à la valeur ne dépassant pas 47 000 euros.
Mais à ce prix, l’heureux propriétaire profitera d’un véhicule de très haut niveau, sans conteste l’un des tous meilleurs essayés par Singular’s. Rien n’a été négligé du confort à la motorisation en passant par l’informatique embarqué (‘’l’infotainment’’).

#Robert Mauss