Voyages

Luxe, nature et authenticité à Tenerife

Auteur : Thierry Joly
Article publié le 19 janvier 2019 à 17 h 27 min – Mis à jour le 20 janvier 2019 à 9 h 07 min

Plus grande île des Canaries, Tenerife compte de superbes sites naturels et conserve encore des lieux au cachet authentique. Des hôtels haut de gamme vous garantissent un séjour tout confort.

L’île volcanique de Ténérife possède des plages de galets et de sable noirs comme Candelaria.

L’île volcanique de Ténérife possède des plages de galets et de sable noirs comme Candelaria. Photo © Thierry Joly

Ne rejetez pas l’idée d’un voyage à Tenerife sous prétexte qu’il s’agit d’une destination de tourisme de masse ayant perdu tout caractère comme on l’entend parfois dire. Certes il y a une part de vérité dans cette affirmation, mais elle ne concerne que la pointe Sud, région bénéficiant de 300 jours d’ensoleillement par an où se concentre la majeure partie des établissements hôteliers et des clubs de vacances. Ailleurs, l’île réserve d’agréables surprises avec des lieux encore emprunts d’authenticité, des villes aux centres historiques préservés, des plages de sable noir, des paysages de toute beauté et des montagnes qui constituent un formidable terrain de jeu pour les randonneurs et les cyclistes aimant les dénivelés. Des sites qui sont tous accessibles en une journée grâce aux faibles distances et à deux autoroutes gratuites faisant pratiquement le tour de l’île. Pour ce qui est de l’hébergement, même le voyageur le plus exigeant trouve son bonheur.

L’entrée principale du Royal Hideaway Corales Resort.

L’entrée principale du Royal Hideaway Corales Resort. Photo © Barcelo Hotel Group

Avant-garde avec le très futuriste Royal Hideaway Corales Resort

En particulier au Royal Hideaway Corales Resort, inauguré début 2018, un 5* qui est le nouveau fleuron de l’hôtellerie de l’île. Bâtiment aux lignes futuristes posé aux abords d’une petite plage, il se divise en deux sections. L’une réservée aux adultes, le Corales Beach, inaccessible aux moins de 16 ans, qui offre des juniors suites avec terrasses pour certaines dotées d’un jacuzzi. L’autre ouverte à tous, le Corales Suites, qui propose des suites et des villas de 1 à 3 chambres avec cuisine dont les grandes terrasses sont presque toutes agrémentées d’une piscine et qui pour cette raison recueille notre préférence.

Une des suites du Royal Hideaway Corales.

Une des suites du Royal Hideaway Corales. Photo © Barcelo Hotel Group

Quelque soit la section, les suites aux teintes claires sont spacieuses, lumineuses, avec un design contemporain épuré et ont toutes vue sur mer. S’y ajoutent piscines à l’eau de mer chauffées et spa côté adultes, des restaurants gastronomiques, un bar à cocktail avec vue panoramique où jouir du coucher de soleil et pour ceux disposant d’une cuisine la possibilité d’avoir un chef venant y préparer le repas devant eux.

Le Teide culmine à une altitude de 3 718 mètres.

Le Teide culmine à une altitude de 3 718 mètres. Photo © Thierry Joly

Le plus haut sommet d’Espagne

Situé au sud de l’île, sur la Costa Adeje mais en lisière de la zone balnéaire, et donc au calme, l’hôtel bénéficie d’un ensoleillement généreux tout en permettant un accès rapide aux attractions de l’île. La première à voir est le Teide, point culminant d’Espagne avec 3 718 m, volcan qui se dresse au centre de Tenerife et par sa masse protège la zone balnéaire des précipitations apportées par les alizés. Et si il vous apparaît noyé dans la grisaille depuis la côte, ne renoncez pas à y monter, sans avoir toutefois, au préalable, demandé l’avis des locaux. Il arrive souvent que les nuages stationnent entre 1 000 et 2 500 m d’altitude et qu’au-delà on trouve un éclatant ciel bleu au moment de pénétrer dans sa caldeira (chaudière), la dépression circulaire qui délimite son cratère.

Las Canadas del Teide.

Las Canadas del Teide. Photo © Thierry Joly

Aujourd’hui parc national, Las Canadas del Teide, la caldeira est l’une des plus grandes au monde avec un diamètre de 17 km. Dunes de sable, coulées de lave d’un noir d’encre, concrétions rocheuses et éboulis allant du gris au beige en passant par des teintes rouges et violettes composent un spectaculaire paysage lunaire où ne pousse qu’une maigre végétation.

Architecture canarienne typique des XVIIe et XVIIIe siècles, la façade de La Orotava.

Architecture canarienne typique des XVIIe et XVIIIe siècles, la façade de La Orotava.

Charmante et séduisante La Orotava

Trônant en son milieu, le Pico de Teide, le volcan actuel, se nappe de neige en hiver et pour une vue panoramique sans égale vous pourrez atteindre son sommet par un téléphérique. Sur la côte Nord, plus arrosée, c’est un autre univers qui s’offre à la vue, plus conforme à ce que l’on attend sur une île subtropicale. S’y côtoient une végétation luxuriante, verdoyante et quantité de bananeraies tandis que falaises, criques avec plages intimistes et petits villages de pêcheurs s’égrènent le long du littoral. Plusieurs villes possèdent en outre des centres historiques aux édifices typiques de l’architecture canarienne des XVIIe et XVIIIe siècles. Si vous devez n’en voir qu’une, pas d’hésitation, allez à La Orotava, si séduisante avec ses opulentes demeures aux balcons en bois finement ouvragés et ses élégantes églises. Puerto de la Cruz, principal centre balnéaire de cette région, est la seconde option avec d’anciens quartiers de pêcheurs et des maisons bourgeoises. Ou encore Icod de los Vinos, où s‘élève un dragonnier dont l’âge est estimé à 800 ans.

El Macizo de Teno.

El Macizo de Teno. Photo © Thierry Joly

Spectaculaires paysages volcaniques

Quelques édifices anciens jalonnent également le petit port de Garachico qui fût le principal de l’île jusqu’à sa destruction partielle par une éruption volcanique en 1706. En témoignent les coulées de lave solidifiées qui lèchent les remparts de son ancien fort. De là, une route en lacets mène à l’un des endroits les plus spectaculaires de Tenerife. Le massif volcanique El Macizo de Teno au relief déchiqueté où de pittoresque bourgades s’accrochent aux flancs abrupts de vallées encaissées. Plusieurs belvédères offrent des panoramas sur ce paysage tourmenté et l’île voisine de La Gomera. Non loin de là, les montagnes s’abîment en mer par les spectaculaires falaises de Los Gigantes. Les approcher en bateau donne encore mieux idée de leur vertigineuse hauteur et vous verrez peut-être dauphins et phoques s’ébattre à leurs pieds. A l’opposé de l’île, peu fréquentée par les touristes, son extrémité nord-est prend quant à elle de multiples visages.

La Laguna conserve le pittoresque canarien.

La Laguna conserve le pittoresque canarien. Photo © Thierry Joly

Le Saint des saints de Tenerife

Les paysages agricoles sont, sur l’île, parsemés de petites bourgades. L’Anaga, un massif volcanique au relief accidenté possède l’une des dernières forêts primaires d’Europe, où lauriers géants, fougères et bruyères arborescentes fréquemment noyées dans la brume donnent l’impression d’être revenu aux temps préhistoriques. Il se cache même dans cette péninsule la seule plage de sable blanc de l’île, créée par la main de l’homme dans les années 70 avec du sable ramené du Sahara. C’est une des destinations dominicales préférées des habitants de Santa Cruz de Tenerife, la capitale des Canaries Occidentales, toute proche. Bien qu’elle recèle quelques édifices baroques et néoclassiques ainsi qu’un auditorium à l’architecture futuriste, elle ne présente malgré tout qu’un intérêt limité. A moins que vous ne soyez en quête de shopping. Mieux vaut vous rendre à La Laguna, ville vivante idéale pour s’immerger dans le mode de vie canarien dont le cœur historique rivalise avec celui de La Orotava, mais qui offre un style bien différent, plus espagnol, avec des édifices religieux imposants. Mais c’est plus au Sud, à Candelaria que s’élève le Saint des saints du catholicisme canarien. La Basilique de la Vierge, dédiée à la Vierge de la Chandeleur, patronne de l’Archipel à laquelle des milliers de fidèles viennent rendre hommage les 14 et 15 août.

Une ruelle dans Garachico.

Une ruelle dans Garachico. Photo © Thierry Joly

Intermèdes viticoles

Si le coeur vous en dit, rien de plus facile que d’agrémenter toutes ces escapades de dégustations des vins locaux souvent issus de cépages qui ne se rencontrent qu’aux Canaries. Il existe en effet des dizaines de domaines viticoles. Nos préférés : El Lomo, près de La Laguna, Frontos dont l’une des vignes est perchée à 1 700 m d’altitude, ce qui en fait la plus haute d’Europe, et Monje sur la côte Nord qui propose de multiples formules pour découvrir ses vins. Dont une très originale et sans doute unique au monde dégustation à 18 m sous la mer, là où une de ses cuvées vieillit pendant quelques mois. Plutôt une micro dégustation car pour une question d’assurance il ne vous en sera servi que 2 ml que vous siroterez néanmoins au sec, sans masque ni détendeur de plongée et dans un véritable verre, installé dans un abri vitré débarrassé d’eau par injection d’air. Mais rassurez vous, une fois de retour au caveau vous serez invités à boire en quantité plus décente la même cuvée vieillie en cave, pour comparer, ainsi que les autres crus du domaine.

Dégustation sous l’eau (faire abstraction de la salinité ambiante !).

Dégustation sous l’eau (faire abstraction de la salinité ambiante !). Photo © DR

Informations pratiques

S’y rendre et y séjourner…
–> Vols via Madrid avec Air Europa
Tarif : autour de 240 €.
Seules des compagnies charters comme TUI offrent des vols directs depuis la France.

S’y rendre et y séjourner…
–> Vols via Madrid avec Air Europa
Tarif : autour de 240 €.
Seules des compagnies charters comme TUI offrent des vols directs depuis la France.

Hôtel

–> Royal Hideaway Corales Beach

Pour déguster des vins canariens

-Bodega Monje

Bodega El Lomo

Bodega Frontos

Dégustation insolite… proposée par la Bodega Monje

–> Visite d’une journée avec dégustation sous marine,
Prix pour un déjeuner avec visite du caveau : 675 € par personne.

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