Voyages

Excursion dans la région de Oaxaca, Mexique

Auteur : Baptiste Le Guay
Article publié le 20 septembre 2023

Carnet de voyage. Oaxaca est un Etat emblématique du Mexique, réputé pour son patrimoine, son artisanat, sa culture gastronomique et son mezcal. La vallée de Oaxaca est le berceau de la civilisation zapotèque, l’une des plus anciennes et importantes d’Amérique latine. Entre sites archéologiques comme Monte Alban, et des paysages à couper le souffle à l’image de Hierve del Agua, selon Baptiste Le Guay qui en revient, vous ne risquez pas d’être déçu par cette sublime région.

Les poupées d’ Oaxaca de Juarez accueillent les visiteurs Photo Baptiste Le Guay

A 7 heures de route, au sud-est de Mexico City se trouve Oaxaca, ville principale de l’Etat portant le même nom. Oaxaca est réputé pour son patrimoine historiques, culturelles et naturelles ; ses sites, ses paysages, son artisanat, ses spécialités culinaires vous envouteront !

Oaxaca de Juarez, la festive

La ville libère une atmosphère particulière, propice aux fêtes et à la mise en avant de ses traditions locales. Il n’est pas rare de voir des orchestres jouer leur fanfare dans la rue ou circuler d’immense poupées gonflables de près trois mètres de hauteur, à la fois joviales et quelque peu intimidantes.

Elle est particulièrement animée et dansante les deux derniers lundi de juillet, à l’occasion de fête de la « Guelaguetza »(signifiant offrande en zapotèque)

Monte Alban, la plus grande cité zapotèque

S’il y a bien deux endroits à absolument ne pas manquer dans la région de Oaxaca, c’est bien Monte Alban et Hierve del Agua. Si vous avez envie de vous prendre pour Indiana Jones et découvrir les secrets millénaires de cette cité précolombienne, vous serez au bon endroit !

Monte Alban, sur le sommet de la colline du Jaguar, Oaxaca. photo Baptiste Le Guay


Monte Alban, la cité zatopèque. photo Baptiste Le Guay

La zone archéologique de Monte Alban surplombe la vallée de Oaxaca, posé au sommet de la colline du Jaguar à près de 2 000 mètres d’altitude. Le site a connu son apogée entre 350 et 500 après J-C, réputée pour être la cité la plus importante du monde zapotèque. L’accès au site se fait par le nord après avoir été emmené par une navette qui nous amène à l’entrée.

Une fois arrivé sur les premiers édifices, nous pouvons observer la cité zapotèque dans toute sa splendeur : des édifices escalier sur chaque côté, un au centre et un autre derrière, au sud du site.
Un décor qui fait imaginer la civilisation zapotèque vivre dans cet espace, elle qui avait une société bien définie où chacun avait un rôle particulier (prêtres, marchands, guerriers).

Les cascades pétrifiées de Hierve del agua

Champs d’agave servant à produire le Mezcal, eau-de-vie emblématique de Oaxaca, photo Baptiste Le Guay

Possibilité de s’y rendre avec un tour coûtant 250 pesos. Vous pouvez y allez directement par vos propres moyens en prenant un bus de Mitla pendant une heure et une navette pour encore une heure. Le tour comprend plusieurs activités incluant l’excursion, avec une visite d’un atelier de tissage, une boulangerie typique, un buffet ainsi qu’une visite pour découvrir la production artisanale de l’alcool de la région : le fameux Mezcal (base traditionnelle de nombreux cocktails)

Hierve del Agua est un must de la région, simplement pour la beauté du paysage à couper le souffle (préparez votre Ventoline).

Cascade à Hierve del Agua, Oaxaca. Photo Baptiste Le Guay

En plein cœur des montagnes, à 70 km de route de Oaxaca, cet endroit possède deux cascades où l’eau est figée dans sa chute.

Si l’envie vous prend, vous pouvez emprunter un chemin de randonnée, par une boucle, nous descendons du point culminant pour revenir au point de départ par le haut. La randonnée fait 45 minutes environ, elle peut être assez éprouvante physiquement si vous la faites en pleine après-midi sous une trentaine de degrés donc prévoyez à boire !

Vous serez toutefois récompensé par des petites piscines naturelles pour piquer une tête afin de se rafraîchir de la chaleur. Le bassin le plus à gauche offre une vue spectaculaire de la vallée qui s’étend en contre-bas et sur les montagnes en arrière-plan, superbe !

Tlayuda, plat typique de la región de Oaxaca, photo Baptiste Le Guay

La gastronomie “made in Oaxaca”

Afin de goûter la cuisine « oaxaqueña », se rendre dans les marchés couverts est une étape incontournable du séjour. Le Mercado 20 de Noviembre propose de nombreux stands servant de la nourriture typique, comme la tlayuda. Ce met ressemble à une pizza, sur une galette de maïs, tapissée d’une sauce noire aux haricots (mole) puis des crudités (tomates, avocats) avec une viande au choix.

Tacos de crevettes sur le plat du haut et tacos de poulpe et pommes de terre servies avec des haricots noirs sur le plat du bas, photo Baptiste Le Guay

Le restaurant Ocote cocina propose un large choix de nourriture, notamment de succulents tacos à la viande et aux fruits de mer. Ceux aux crevettes et au poulpe sont vivement recommandés, le tout est servi dans une excellente sauce mole. A partager, il y a le guacamole de molcate, ainsi que la soupe de poulpe ou celle de chapulines, (sauterelles grillées).

Tous les plats marins sont vraiment recommandés, comme le poulpe braisé ou l’aguachile, plat particulièrement savoureux en entrée ou à partager pour se rafraîchir en pleine chaleur. A la manière d’un ceviche, c’est un plat composé de poisson ou de crevettes mélangé à un jus de citron vert, de piment et d’oignons rouges : délicieux !

Le musée de las Culturas de Oaxaca

En plein cœur du centre-ville se trouve le musée de las Culturas. A côté d’une belle église, ce centre culturel occupe l’ancien couvent de Santo Domingo de Guzman (XVI-XVIIème siècle). L’édifice monumental est consacré à l’histoire, l’art et la culture de la région. Au rez-de-chaussée, la traversée d’un magnifique cloître donne sur une fontaine en plein milieu.

Cloître, musée de la 3 culturas, Oaxaca, photo Baptiste Le Guay


Le drapeau du bataillon de Tehuateppec, photo Baptiste Le Guay

A l’étage, après avoir monté un escalier au plafond particulièrement baroque aux ornements dorés, un long couloir donne sur de nombreuses salles, parfois fermées. Les quatre premières salles se consacrent à l’époque précolombienne, avec ses statuettes représentant des divinités zapotèques, comme dans le musée Anahuacali.

Les prochaines salles retracent la conquête espagnole du Mexique, notamment par l’arrivée de Cortès en 1519. Un retour des conséquences de la conquête sur les populations précolombiennes : l’arrivée d’épidémies et une évangélisation massive de la population indienne. Une collection de lances, épées et armures d’époque sont disposées en vitrine aussi bien que des croix, des coffres cloutés et un des premiers drapeaux mexicains. Pendant les invasions françaises, le bataillon de Tehuateppec créa son propre drapeau, ressemblant beaucoup au drapeau mexicain actuel.

Rebozo, exposition au musée 3 culturas, Teresa Dias Diez, curatrice d’art, photo Baptiste Le Guay

Suite au passage de l’indépendance mexicaine, une pièce est dédiée au Rebozo, sorte de voile portée par les femmes. Ce vêtement plat fabriqué en coton, laine ou soie se met sur la tête et les épaules, il protège du soleil et conserve la chaleur. Le mot rebozo viendrait du verbe « arrebozarse », un vieux mot espagnol signifiant se couvrir le visage à l’aide d’un manteau ou d’une couverture.

Un lieu formidable avec un jardin botanique également, malheureusement fermé lors de la visite.

Bien d’autres joyaux à découvrir

Si vous désirez continuer votre voyage dans cet état, la côte pacifique est vivement recommandée ! En effet, si l’ambiance plage et surf vous tente, n’hésitez pas à aller à Puerto Escondido, réputé pour son animation nocturne.

Les plages de rêves de Mazunte Photo Baptiste Le Guay

Il y a également des endroits plus tranquilles comme Mazunte et San Agustinillo, de véritables coins paradisiaques. Entre une ville dynamique avec sa culture traditionnelle, une diversité de paysages fabuleuse avec les montagnes, les forêts et la mer, Oaxaca propose une multitude d’options aussi variées que formidables.

 

Les paysages de San Agustinillo Photo Baptiste Le Guay

#Baptiste Le Guay

Informations pratiques

Notre guide (non exhaustif) pour s’héberger, se régaler et découvrir des endroits incontournables de la région.

Comment s’y rendre depuis Mexico : prenez un bus depuis DF Central del Norte ou de Terminal tapo, il y en a pratiquement à toutes les heures du soir au matin. Il est conseillé de prendre un taxi jaune depuis la station de bus, l’application Uber ne fonctionne pas sur place.

Où dormir

Avant votre arrivée à Oaxaca, réserver un hôtel ou une auberge de jeunesse, la deuxième option sera pour les amateurs de prix bon marché et d’une ambiance décontractée.

Casa Angel, Tinoco y Palacios 610, Colonia Centro, Oaxaca.
L’auberge est agréable, propre et bien tenu, avec une clientèle jeune entre 25 à 35 ans environ. Le budget-dortoir de 6 lits est autour de 30 euros par nuit. Le roof top est également un des points forts de l’endroit, possibilité d’y déguster des burgers ou des burritos au grill et siroter une bière en happy hour. Des cours de salsa sont prévues certains soirs ainsi que des street tours, des activités où un pourboire suffira à satisfaire le guide. Le street art tour permet de découvrir les fresques colorées de la ville par exemple.

Pour un lieu plus chic, l’hôtel Dainzu, Miguel Hidalgo, 1013 sera satisfaisant avec un prix avoisinant les 45-50 euros la nuit. Très bien placé car juste à côté du Zocalo, la place du centre-ville. Son patio fleuri contribue au charme de l’endroit.

Les budgets plus confortables pourront se permettre d’aller à l’Hôtel Casona, Valerio Trujano 206. Esquina, C. 20 de Noviembre 212, avec des prix entre 50 euros en basse saison et 150 euros la nuit en haute saison (pendant les fêtes et l’été). Dans un bâtiment historique totalement rénové, l’ambiance est agréable et le service de qualité.

Le Street art dans les rues d’Oaxaca de Juarez reste fidèle au folklore mexicain. Photo Baptiste Le Guay

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