Quelle est l’histoire de Malàkio ?

Malàkio a été fondée en 2020 par deux amis d’enfance, Morgan Guyader et Hugo Kermarrec. Morgan Guyader est diplômé de l’école de design Nantes Atlantique. En travaillant à la fin de ses études chez son beau-frère ostréiculteur, il eu connaissance du volume impressionnant de coquilles jetées chaque année, 250 000 tonnes rien qu’en France. D’où l’idée de s’en servir, d’autant qu’il avait pour projet de développer de nouveaux matériaux éco-conçus.

Morgan Guyader et Hugo Kermarrec copyright Malàkio

Le confinement lui a permis de faire des tests. Il avait un espace de travail dans lequel il broyait des coquillages. Au fil des semaines, il a trouvé une combinaison qui fonctionnait. C’est à ce moment-là qu’Hugo, diplômé quant à lui de l’Institut d’administration des entreprises, a rejoint l’aventure.

Afin d’éviter aux 250 000 Tonnes de coquilles vides de terminer dans les incinérateurs ou dans des zones d’enfouissement chaque année en France et de permettre aux producteurs de ne pas payer pour se débarrasser de leurs déchets, nous avons mis en place une filière de récupération de ces déchets.

Quelles sont les qualités du coquillage ?

Après un séchage naturel, le processus low tech sans cuisson de la patte permet de la travailler en objet design photo Malàkio

Il est calcaire, solide par essence, et possède toutes les propriétés de la pierre. Les objets sont constitués à 60% de coquillage broyé, à différents degrés – la coquille Saint-Jacques par exemple reste entière – et à 40% d’un liant minéral. La pâte qui en résulte est mise dans un moule. On laisse ensuite sécher pendant une heure.

Au-delà du réemploi des coquillages, cette production ne nécessite aucune cuisson et devient rigide à l’air libre, l’empreinte carbone est donc très faible.

Malàkio, Lampe copyright Malàkio

D’ou viennent les déchets coquilliers ?

Au départ, nous allions nous-mêmes nous approvisionner chez les restaurateurs et les ostréiculteurs.
Aujourd’hui, nous nous sommes adossés à deux fournisseurs spécialisés dans la collecte, le traitement et le broyage des coquillages, le premier à La Rochelle, le second – un établissement et service d’aide par le travail (ESAT) – dans le Morbihan. Notre implantation à Nantes est idéale à tous points de vue.

Nous sommes près de nos fournisseurs mais aussi de nos clients en raison du dynamisme économique de la ville.

Malàkio, Serre-livres Hélios photo Agathe Périer

Qui sont vos clients justement ?

Nous avons deux types d’offres. D’une part les objets – en art de la table, décoration, luminaires – à destination des particuliers et des magasins dédiés proposés dans notre catalogue. D’autre part, une offre projet à destination de professionnels – restaurateurs, marbriers, aménageurs de cuisine…- ayant des besoins à un moment précis. Il s’agit de projets réalisés sur-mesure selon un cahier des charges précis.

Malàkio, Miroir copyright Malàkio

Quelle est la signature Malàkio (mollusque en grec) ?

On sent l’influence de la mer.

Les objets proposés dans notre catalogue privilégient les formes organiques, les courbes, tout ce qui, d’une manière générale, renvoie à la nature.

Malàkio, Vase copyright Malàkio

Quels sont vos projets ?

Nous travaillons sur de nouvelles couleurs, le bleu et le vert. Nous souhaitons par ailleurs étoffer la gamme de luminaires et de mobilier. Du coté du sur-mesure, plusieurs projets sont en cours. Nous travaillons notamment, en partenariat avec une marque,  sur un projet de chargeur à induction pour téléphone.
Enfin, nous sommes en train d’équiper plusieurs restaurants.

Propos receuillis par Anne-Sophie Barreau

Auteur de l'article

Anne-Sophie Barreau

romancière et passionné de design éthique

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